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18-Décembre à Diffa: Etat-citoyenneté-vivre-ensemble

Qui pouvait imaginer qu’à Diffa située à 1300 km de Niamey à la frontière avec l’Etat  nigérian du Borno, le Niger pourrait rassembler les populations et même des invités de marque pour célébrer le 63e anniversaire de la proclamation de la République ? Personne ! Car si les commémorations de cette date nationale sont désormais régionales  et après Zinder et Maradi et bien d’autres régions, c’était au tour de Diffa d’accueillir l’évènement en 2020, hélas la pandémie du Covid-19 et même l’itératif terrorisme avec la meute du «Chacal» Boko Haram ont fait reporter l’affaire.

Mais ce 18 décembre 2021 là au bord de la rivière Komnandougou, les Nigériens ont pu se souvenir dans une allégresse teintée de fierté de ce 63è anniversaire de la proclamation de la République.

Des noces de Lilas qui ont pu avoir lieu dans Diffa N’Glaa grâce à la présence de l’Etat. Oui cette précision n’est pas anecdotique car là où les terroristes ont souvent pignon sur rue, là où Boko Haram  l’EIGS ou Al-Quaïda écument, il y a souvent faiblesse de l’Etat pour ne pas dire une vacuité étatique. A Diffa et bien d’autres régions, grâce à la vaillance des Forces de défense, l’Etat régalien et protecteur est bien présent. Et sans doute ce qui explique  que le chef d’Etat-major des Armées du Niger Salifou Mody a été décoré de la Grand-croix de dignité de l’Ordre national.

Et déréchef à cette commémoration de Diffa, la cocarde orange-blanc-vert avec le  petit rond orange dans le blanc est également dans les cœurs et les esprits, les Diaffalais se sentant plus comme des citoyens de seconde zone  mais comme faisant partie de la communauté nigérienne à part entière. La citoyenneté se rarefie quand des balles trouent la nuit quand des terroristes tuent font des rapts et imposent l’impôt. A Diffa, le citoyen renait.

Et naturellement le vivre-ensemble est revenu  dans la région du Manga, cohésion sociale qui s’en va quand il y a la suspicion entre communautés et  quand persiste l’insécurité ambiante. Le terrorisme est un dissolvant à toute société, le rétablissement de l’ordre et de la cohésion en sont le ciment.

Avec ce 63e anniversaire à Diffa, l’ordre règne, les populations ont l’esprit tranquille malgré quelques subsistances de la pieuvre djihadiste et c’est la plus grande leçon qu’on peut tirer de cette  célébration qui s’est faite dans une relative allégresse mais au cours de laquelle on sentait le patriotisme vibrer dans les cœurs et s’il y a bien aussi un président qui s’est senti  heureux  d’être là au milieu de ses compatriotes ce samedi 18 décembre  2021 c’est bien Mohamed Bazoum. Qui ne le serait pas à sa place ? .

Mahamadou Dankan

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