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Guerre en Ukraine et retour du nucléaire: Une aubaine pour l’uranium nigérien ?

L’uranium nigérien va-t-il connaitre une Renaissance ? C’est la question que se posent de nombreux observateurs au vu de la persistance du conflit ukrainien et des difficultés pour les pays occidentaux dépendants en grande partie de la Russie, d’assurer à leurs populations un approvisionnement continu du gaz. La réactivation des centrales nucléaires arrêtées suite à la catastrophe de Fukushima au Japon, le 11 mars 2011 semble être la solution miracle pour de nombreux pays. Ce qui pourrait donner un second souffle à l’uranium. Et le Niger est un grand pays producteur d’uranium. On a coutume de dire que le malheur des uns, fait le bonheur des autres. Cette assertion au demeurant cruelle, est en train de se vérifier à la faveur du conflit en Ukraine, qui est dans son sixième mois. A mesure que l’hiver s’approche, l’inquiétude grandit dans les pays occidentaux qui n’étaient visiblement pas préparés à l’éclatement d’un conflit majeur en Europe pour penser éventuellement à une solution de rechange à la trop grande dépendance au gaz russe. Face à la dure réalité, et au vu des velléités des autorités russes d’user de l’arme du gaz pour faire pression sur les pays européens, de plus en plus de voix s’élèvent pour demander aux dirigeants occidentaux de prospecter d’autres pays de la planète pour suppléer le gaz russe. Une offensive est ainsi menée vers plusieurs pays producteurs de gaz comme l’Algérie, qui dispose d’importantes réserves en la matière. Au-delà de cette solution immédiate et cruciale, qui fait le bonheur des pays producteurs de gaz, de plus en plus de pays occidentaux prévoient de revenir à l’énergie nucléaire pour combler le gap que va laisser la suspension par les Russes de la livraison de leur précieuse énergie. Une solution douloureuse quand on connait le danger du nucléaire non seulement sur la santé humaine, mais également sur l’environnement planétaire. Mais les pays occidentaux ne semblent pas avoir le choix s’ils ne veulent pas laisser des milliers de leurs concitoyens mourir de froid pendant l’hiver. De l’Allemagne à la France, en passant par d’autres pays occidentaux, des plans de retour au nucléaire sont déjà programmés avec d’une part la réactivation des centrales mises aux arrêts suite à Fukushima, et la construction de nouvelles infrastructures en la matière. Cette perspective pourrait bien faire l’affaire du Niger, qui dispose encore d’importants gisements d’uranium dans son sous-sol. Le projet d’exploitation d’Immouraren qui avait été reporté aux calendes grecques par Orano, est dans le pipeline, ce qui ne peut que réjouir les milliers de familles de miniers déstabilisées par la fermeture de la Compagnie minière d’Akouta (COMINAK). Mais c’est surtout la forte probabilité de la hausse du prix de l’Uranium qui peut donner des recettes supplémentaires aux finances nigériennes avec la perspective de tirer le maximum de profit de la relance du secteur. Ce qui va certainement donner du souffle et des ressources pour la réalisation de nombreux structurants en vue d’offrir des emplois pour résorber le chômage de la jeunesse .

G. A

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