Selon le journal régional «Le Souffle de Maradi», il vous souviendra que, il y a deux mois pendant le ramadan, la ville de Maradi, malgré ses 21 forages actifs et ses 3 châteaux d’eau, avait vécu l’un des plus grands stress hydriques de son évolution. Le coupable tout désigné à l’époque était la baisse de tension électrique de la NIGELEC. Mais pas que. Il y avait aussi dans le diagnostic de la Direction Régionale de l’Hydraulique, le manque de groupes électrogènes pour l’autonomisation des forages en énergie. Notamment, trois d’entre eux, n’en disposaient pas, ce qui avait exposé des grands quartiers comme Zaria et Ali Dan Sofo, à de graves pénuries d’eau. Fort de ce constat, l’État à travers le Ministère de l’hydraulique a mis la pression sur tous les acteurs impliqués, notamment la SEEN et la SPEN pour régler une fois pour tout, ce problème. C’est désormais une réalité. Les forages F21, F22 et F23 sont aujourd’hui dotés de puissants groupes électrogènes capables de suppléer les coupures et les baisses de tension de la NIGELEC. En marge d’une visite privée dans la région, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Mahaman Adamou, s’est rendu sur les sites de ces différents forages pour constater de visu, l’installation de ces groupes électrogènes. C’est là un point essentiel des revendications sociales de la ville de Maradi qui vient d’être satisfait. A priori, le problème de «coupure sauvage» d’eau en cas de coupure d’électricité est désormais derrière. Mais pour autant, le problème d’eau n’est pas définitivement réglé dans la mégapôle de Maradi dont la consommation journalière est estimée à 28 800 m3. Or, même tournant à plein régime, les 21 forages produisent environ 22 300 m3, d’où un gap de plus 6 000 m3 qui peut se transformer en pénurie en période de grande consommation. Ici également, l’État nigérien à travers le Ministère de l’Hydraulique est en train d’anticiper sur le problème. Un projet hydraulique dit «projet 3 capitales» sera bientôt mis en œuvre dans certaines grandes agglomérations de notre pays. Spécifiquement pour la ville de Maradi, ce projet prévoit la construction de 2 châteaux de 2 000 m3 chacun et le fonçage de 45 forages autour de deux champs de captage localisés près de la station avicole et le village de Takalmaoua. De quoi régler le problème d’eau dans la ville de Maradi pour des décennies .
Abdoul Wahid MOUSSA