MOURYA
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Massacres de Diallassagou au Mali: La nécessité de doter les populations d’armes

C’est quasiment un coucher de soleil sur Diallassagou et sur le cercle de Bankass après le massacre de masse intervenu. Dans ce Centre du Mali où attaques djihadistes, réactions des FAMa, échauffourées quotidiennes entre les djihadistes et le trio MSA-GATIA-FAMa, les populations ne savent plus à quel sécurocrate se fier. Evidemment, c’est toujours sur les FAMa qu’elles comptent mais Diallassagou est la énième illustration que c’est toujours après les tueries qu’elles arrivent. A Bankass, une meilleure sécurisation n’aurait-elle pas pu prévenir ou diminuer les victimes des tueurs de la katiba du Macina, commenditaire de cette tragédie ? D’où d’ailleurs, la désobéissance civile lancée par les habitants pour exiger que les FAMa, c’est-à-dire l’Etat soit présent à Bankass, même si beaucoup craignent les bavures et les exactions des mêmes FAMa, qui souvent frappent à l’aveuglette sans faire le distinguo. Si fait que certains jeunes vont grossir les rangs des djihadistes. N’empêche qu’il faut la présence de l’armée malienne à Bankass. Mieux, ce massacre de Diallassagou, repose la nécessité de trouver un pendant civil aux GATIA : doter les populations d’armes et de munitions pour se défendre avant l’arrivée des terroristes et même après. L’image de ces civils pourchassés et tués de sang-froid par les sicaires du Front de libération du Macina (FLM) met en exergue la problématique de l’armement de ces civils en veillant toutefois à un encadrement strict pour éviter les dérives. En effet, la défense du territoire et de ses habitants incombe aux FAMa, lesquelles font ce qu’ils font avec les résultats qu’on connaît. Sous Barkhane, le Mali a jugé que les gains en bataille étaient en-deçà des attentes, et a de ce fait congédié les soldats français et européens (Takuba). L’existant sécuritaire s’est pour autant amélioré ? Pas tant que ça. La preuve par Bankass. Trouver la stratégie pour armer des civils dans les zones infestées par les terroristes pour qu’ils puissent se défendre en attendant l’arrivée hypothèque des FAMa, pourrait être une des solutions. Mieux vaut mourir l’arme à la main que de se faire tuer sans pouvoir se défende. A l’heure où ces civils vivent quotidiennement la peur au ventre, au Centre et au Nord du Mali, toutes les solutions doivent être testées face au terrorisme. Armer des civils désormais souffre-douleur des terroristes en fait partie .

Mourya, la voix du niger

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