A Niamey, la consommation des stupéfiants, notamment le narguilé communément appelé «chicha» est un phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur, surtout chez les jeunes. Cela les expose en même temps à plusieurs dangers aussi bien sur l’éducation que sur la santé. Ce produit contient de nombreuses substances nuisibles à la santé morale et physique. De nos jours, il est courant de voir un groupe de jeunes avec le dispositif de consommation de la chicha. Malgré l’interdiction de sa consommation par les autorités de la protection des mœurs, la chicha continue de séduire beaucoup de jeunes (hommes et femmes âgés autour de 15 à 25 ans). Par son mode de consommation, l’utilisation d’une même pipe, d’un même dispositif aspirateur pour plusieurs personnes, la chicha peut bien-être une source de transmission et de contamination de certaines maladies. En plus des maladies respiratoires et les cancers divers (la peau, la bouche, les poumons) auxquels cette dernière expose les consommateurs, il y a l’auto-intoxication et celle du voisinage. Pour rappel, en novembre dernier, une campagne de sensibilisation a été faite par la police nationale dans les différents établissements scolaires et fada des arrondissements communaux de la région de Niamey et même à l’intérieur du pays. Une campagne qui vise à amener les jeunes à prendre conscience des dangers de la chicha, de la drogue et des stupéfiants, afin d’endiguer ce mal qui guette la jeunesse et qui contribue grandement à la délinquance juvénile dans la société. Il est aussi important de rappeler que la réglementation nationale interdit l’importation, la distribution et la commercialisation de produits stupéfiants, comme la chicha, à l’image de l’arrêté d’octobre 2017 du ministère du Commerce et de la Promotion du secteur privé portant sur l’interdiction, l’importation, la distribution et la vente de chicha au Niger. Les autorités doivent alors sortir de leur laxisme pour appliquer la loi sur ceux qui s’adonnent à cette pratique nuisible à la vie de la jeunesse .
Ramatou Oumar LABARAN