MOURYA
Actualités

Promulgation de la loi électorale au Mali: Y aura-t-il clash entre Goïta et son PM ?

Le 24 juin dernier, Assimi Goïta a promulgué la loi électorale consacrant l’organe unique et indépendant de gestion des élections au Mali. Cette loi campe le régime du référendum, de l’élection présidentielle, des conseillers et des collectivités territoriales. Une loi qui a fait l’objet de 92 amendements introduits par le CNT. A première vue, la loi est conforme à une volonté de la Transition vers un Etat de droit c’est-à-dire le retour des civils au pouvoir, et même que tacitement, on pourrait penser que l’échéance des 24 mois serait un acquis le 3 juillet prochain lors du sommet de la CEDEAO. Sauf qu’un alinéa crisogène s’est glissé dans ce draft, ou plutôt on l’a mentionné express, lequel alinéa stipule qu’à 4 mois de la fin de la Transition on peut faire tomber le treillis et se présenter à la présidentielle ! Balayer donc la Maison Mali et s’y installer, voilà ce que permettra cet alinéa. Très mauvais signal, car que Goïta veuille copier ATT, il copie mal, ce n’est pas ainsi qu’ATT a fait, il est parti après la Transition et est revenu après, qu’il veuille faire comme Abdelaziz de Mauritanie, là aussi, ce n’est pas un bon exemple. Et en plus de cette velléité de rester scotché à son fauteuil conquis à coups de fusils, il y a comme cette espèce de césure qu’il y a entre Goïta e son Premier ministre, Choguel Maïga dont le gouvernement a contesté la nouvelle loi électorale. Est-ce les prémisses d’un divorce entre Goïta et Choguel, ou un petit malentendu passager ? Le Premier ministre a bien servi la Transition, il a été la voix de son maître. Fort de sa verve, de ses capacités oratoires, il a bien ou mal c’est selon, servi la Transition. Et le M5-RFP en le prêtant aux militaires, car il a été utile pour le sale boulot qu’il a fait proprement. Mais comme tout premier ministre, lorsque le mercure social, politique, ou autre monte, il est un fusible qui saute ! Or, il est évident que Choguel, s’il a accompli sa tâche avec dévotion, des voix de plus en plus audibles se font entendre pour dire qu’il faut qu’il parte ! Mais, tant qu’il a le soutien de Goïta, Choguel peut bien tenir. Jusqu’à quand ? Bien malin qui pourra y répondre.

Mourya, la voix du niger

Articles similaires

Laisser un comentaire