MOURYA
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RDC: La MONUSCO est-elle vraiment le problème ?

Des affrontements meurtriers à Béni faisant des victimes, des manifestations qui se suivent. Sale temps pour la MONUSCO ces dernières semaines en RD Congo, où ces soldats de la paix sont devenus le souffre-douleur des populations qui voient en eux, la cause de leurs malheurs ! Bouc-émissaires par excellence, les dérapages de certains d’entre eux ces derniers jours n’ont pas arrangé les choses. En vérité, la problématique de ces casques bleus date depuis plusieurs années, car entre la RDC et la MONUSCO, c’est une vieille histoire car la présence de ces soldats internationaux date de plus de 5 décennies. La question que l’on se pose est pourquoi ? Parce que ce pays-continent a toujours attiré la convoitise, et les grands pays comme les grandes institutions telle l’ONU, ont toujours voulu avoir un œil sur lui. Mais, il y a aussi le fait que depuis la RDC n’a jamais été pacifiée dans son entièreté, même sous Mobutu. Lorsqu’en juillet 2010, la MONUSCO prend pied en RD Congo, la RD Congo était déjà une pétaudière bouillante et avait mal à plusieurs parties de son territoire comme à Béni, dont le nom est tout le contraire de ce qui touche la bénédiction. Fort de 17 000 actuellement, ces soldats ne font-ils pas leur travail en RD Congo ? Si oui, pourquoi l’ONU les maintient-elle là-bas ? En fait, les opérations onusiennes ne peuvent pas circonscrire ces zones infestées par des rebellions à tiroirs, surtout qu’au départ, la MONUSCO était sans mandat robuste, juste une force à peine de surveillance, sans pouvoir d’intervention. Aujourd’hui, on parlerait de chapitre 7. Mais pendant ce temps, que font les militaires congolais face aux rebelles qu’ils soient du M23 ou autre ? La problématique de cette armée est aussi un élément important dans cette mise en accusation de la MONUSCO pour incompétence et bavures répétées. Car au fait, pourquoi un Bengalais ou un Togolais viendrait-il se faire tuer en RD Congo, alors que sa mission est de «surveiller» ? On ne sait pas encore la décision finale qui a été prise, lors de la réunion présidée par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi dans la nuit du lundi 1er au mardi 2 août dernier. Raccourcissement du mandat de la MONUSCO ? Retrait progressif comme décidé de commun accord avec le numéro 2 de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix ? Ou solution médiane ? En tout, lorsque des populations meurtries marchent contre une opération, il y a forcément un problème. Mais est-ce vraiment la MONUSCO qui porte totalement le chapeau dans le cas d’espèce ?

Mourya, la voix du niger

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