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William Tonji Ngounou: «Le MENA aura toujours son mot à dire dans le football africain»

Dans une phase finale d’une Coupe d’Afrique des nations (CAN), il est le seul et unique buteur du MENA, l’équipe nationale du Niger, sélection dont il ne cesse de faire les éloges, avec un brin de fierté dans les yeux. Sans doute parce que ce n’est pas donné à tout le monde de revêtir la tunique orange pour défendre les couleurs nationales. William Tonji Ngounou, puisque c’est de lui qu’il s’agit, précise tout de même, avec humilité: «Le MENA, mon équipe de cœur ad vitam aeternam, a marqué deux autres buts dans une CAN mais qui ont été refusés par l’arbitre». Son but historique, il s’en rappelle, comme si c’était hier. «C’était notre deuxième match contre la Tunisie à la CAN 2019 au Gabon. Nous venions de perdre notre premier match contre l’équipe hôte et il nous fallait faire une bonne prestation pour garder nos chances. Nous avons été menés très tôt. Sur une pression de Moussa Maazou, l’une des pièces maitresses du MENA, le gardien adverse a commis une faute de main. Sentant le coup, j’ai alors surgi et catapulté la balle d’une tête plongeante au fond de ses filets.» C’était un moment magique pour les joueurs et pour tout le peuple nigérien, mais, à cet instant, «ce n’était qu’un but comme tous les autres», se souvient le milieu offensif du MENA, qui a fait ses armes dans des clubs comme la Jeunesse sportive du Ténéré (JST) et l’Association sportive des Forces armées nationales (ASFAN). «Ce n’est qu’après que j’ai réalisé que c’était un fait qui rentrait dans l’histoire du football nigérien», affirme William Tonji Ngounou.

Pour l’ancien international nigérien, le foot est comme incrusté dans son ADN, car il ne l’a plus quitté depuis qu’il a chaussé ses premiers crampons. Aujourd’hui, il fait partie de l’encadrement du FBK, un club de D4, la quatrième division de la Suède. L’héritage de la passion du ballon rond est même bien transmis, puisque l’une des deux filles de William, la deuxième a été admise dans une académie de football et évolue au FC Rosengard, le meilleur club de football féminin en Suède. Rosengard, c’est, il faut le rappeler une ville populaire où a grandi, le célèbre footballeur suédois, Zlatan Ibrahimovic. Bien que géographiquement éloigné de son Niger «adoré», il y revient souvent et garde, du reste, le contact avec la fédération nigérienne de football. Il était même des encadreurs qui ont accompagné l’équipe nationale lors du dernier Championnat d’Afrique des nations (CHAN) qui a servi de mise en bouche pour le Cameroun, en février de cette année, ce pays s’apprêtant à accueillir la CAN de 2022. Et s’il comprend que le passage d’une génération à une autre porte un petit coup au MENA, il est très confiant dans la nouvelle sélection nationale qui, selon lui, «va vers un avenir prometteur».

Le foot, avant d’être une source de revenue, est, est persuadé, William Tonji Ngounou un facteur de rassemblement des peuples. «Personnellement, le foot m’a permis d’avoir confiance en moi, de toujours viser le leadership et de réaliser un rêve», reconnaît l’ancien joueur qui ne manque pas d’ambition. Même s’il ne se rase pas tous les matins en y pensant, il aimerait bien se mettre au service de son pays comme, par exemple, sélectionneur de la catégorie jeune du MENA. «Je sens l’adrénaline monter en moi quand je vois les jeunes travailler avec tant d’acharnement, d’amour et de franchise en jouant au football», révèle l’ancien international. Hors des terrains de football où le Niger aura son mot à dire sur l’échiquier africain, foi de William, celui-ci fait le constat heureux que le pays connaît des changements positifs sur tous les plans. Il est même convaincu que «demain sera meilleur» .

 Shiphao MOUSSA

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