Les FAN (Forces armées nigériennes) ont annoncé dans leur bulletin hebdomadaire d’opérations n°0016/2022 avoir saisi 6 armes de types AK47, 1 RPG7, 28 chargeurs garnis, 10 roquettes et des munitions de divers calibres dans la région de Tahoua au Niger. Cette zone frontalière du Mali a été le théâtre de massacres et d’attaques terroristes pendant de nombreuses années. Elle constitue une bande où l’armée nigérienne poursuit un engagement fort de sécurisation des populations et de lutte contre le terrorisme à travers l’opération «Chara», opération grâce à laquelle elle a su donner un coup de frein aux offensives récurrentes de l‘EIGS, offensives qui ont entrainé plusieurs centaines de morts parmi les populations civiles et les militaires dans le département de Tillia, notamment. L’engagement des FAN s’étend dans toutes les régions du Niger confrontées à l’insécurité. C’est ainsi que dans la région d’Agadez où criminalité transnationale, banditisme et trafics en tout genre cherchent à s’imposer, elles ont arraisonné 4 véhicules sans plaques d’immatriculation et interpelé 17 orpailleurs clandestins. Dans la même région, précisément près de Madama, un présumé membre d’un groupe armé a été arrêté alors qu’il roulait seul à bord d’un véhicule. Les sources sécuritaires ayant relayé l’information indiquent que le suspect et son véhicule ont été mis à la disposition des autorités judiciaires pour investigation. A l’extrême sud-ouest du Niger, plus précisément dans la région de Dosso, dans le cadre de l’opération «Damissa», une patrouille a pris en chasse un groupe de fraudeurs qui étaient à bord de 2 véhicules et 2 motos. C’était à une quarantaine de Km au sud de Dosso, apprend-on. Les fraudeurs, n’ayant pas obtempéré aux sommations des soldats, 2 d’entre eux ont été blessés et leurs voitures et motos à bord desquelles ils fuyaient immobilisées. Tous ont été mis à la disposition des autorités compétentes en même temps que l’importante quantité de carburant qu’ils transportaient et leurs véhicules. Dans la région de Tillabéri, des soldats nigériens de l’opération «Yarti», opération qui se déroule dans la bande située entre Sanam, Abala et Filingué, ont interpelé des individus transportant du carburant fraudé à bord d’un véhicule. D’après les sources ayant rapporté l’information, ces derniers auraient déjà livré 99 bidons de 25L, soit 2.475L avant d’être appréhendés. Ils ont été mis à la disposition des autorités ainsi que leur véhicule. Dans le cadre de l’opération «Niya», à 3 km de la frontière du Burkina Faso, toujours dans la région de Tillabéri, les FAN ont appréhendé 8 suspects et détruit 2 motos «suite à une riposte vigoureuse contre une embuscade tendue par des individus armés le 15 juillet 2022. C’est dans cette même zone que l’armée nigérienne, en collaboration avec celle du Burkina Faso, a neutralisé plus d’une cinquantaine de terroristes. L’information a été rapportée par des sources sécuritaires burkinabè. Celles-ci ont indiqué que cette victoire sur l’ennemi a été possible grâce à une mutualisation des forces ayant mobilisé les armées du Niger et du Burkina Faso dans le cadre d’une opération conjointe nommée «Koural» qui s’est déroulée le long de la frontière des deux pays entre le 25 juin et le 10 juillet 2022. Le bilan de cette opération tel que communiqué par l’Etat-major du pays des hommes intègres fait état de 4 soldats qui ont été blessés suite un accrochage qui s’est déroulé dans les environs de Sebba. 15 terroristes ont pour leur part été neutralisés dans une base située près de Seytenga, 19 non loin de Solhan et 22 dans les environs de Sebba. Les mêmes sources indiquent qu’une base logistique a aussi été détruite près des Solhan, toujours au cours de l’opération «Koural». Selon l’Etat-major des armées du Burkina Faso, l’opération «Koural» dont le Poste de commandement conjoint (PCC) a été basé à Dori et regroupé des officiers d’état-major des deux pays, «a mobilisé plusieurs échelons tactiques interarmes burkinabè et nigériens avec une parfaite mutualisation des moyens d’appui feu et renseignement». Au cours de cet engagement opérationnel mutuel, ce sont les zones environnantes de Seytenga, dans région du Sahel, qui ont été le plus visées. Et c’est en connaissance de cause. Cette zone a, en effet, été le théâtre d’odieux massacres perpétrés par des groupes terroristes. En exemple, celui de la nuit du 11 au 12 juin 2022 qui a occasionné la mort de 86 personnes civiles et le déplacement de dizaines de milliers d’autres dont certaines ont franchi la frontière du Niger pour se réfugier dans le département de Téra. L’on voit bien par ces actes de bravoure et d’appuis opérationnels aux forces des pays amis que l’armée nigérienne est l’une des plus résilientes dans la lutte contre le terrorisme au Sahel .
Ado Dan MALAN