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Société

62 ans d’indépendance: Le Niger tient contre vents et marées

Le Niger célèbre le 3 août 2022, le 62e anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. Un anniversaire qui coïncide avec des tensions sécuritaires dans plusieurs foyers. Une situation inédite à laquelle notre pays n’a jamais été confronté auparavant. Et pourtant, il y fait face avec un succès qui semble étonner les observateurs extérieurs. Cette digue au milieu d’un Sahel mouvementé tient en raison notamment des choix stratégiques et opérationnels ayant été faits par ce pays. Conscientes du contexte sécuritaire sous-régional tendu, caractérisé par diverses menaces liées au trafic d’armes, de drogues, de cigarettes, de véhicules et même d’êtres humains avec comme conséquences l’instauration d’une économie criminelle à travers toute la bande Sahélo-saharienne et l’émergence de groupes narcoterroristes extrêmement bien organisés, possédant de très grandes capacités de nuisance, tantôt liés à AQMI, tantôt liés à d’autres organisations terroristes, les autorités nigériennes ont eu à cœur d’adapter les moyens des Forces armées nationales (FAN) à la nouvelle forme de guerre. Au plan de la sécurité intérieure, les capacités des FDS ont été renforcées en ressources humaines, matérielles etc…Il s’est agi d’abord de disposer de ressources humaines nécessaires pour veiller à la quiétude sociale des populations. C’est ainsi que des recrutements ont été opérés dans tous les corps des FDS. Certaines unités des Forces armées nigériennes (FAN) ont été délocalisées pour permettre un meilleur maillage du territoire national. Dans le même esprit, il a été procédé au redéploiement des Forces armées nationales (FAN) et de la Garde nationale dans les zones sensibles, notamment le Nord-Tillabéri, les sites pétroliers et la région de Diffa. A titre illustratif, d’avril 2021 à avril 2022, il a été procédé au recrutement de 2 324 nigériens dans les rangs des forces de sécurité intérieures. Plus précisément 1 326 élèves policiers, 998 élèves Gardes nationaux sont venus renforcer les effectifs déjà existants. Dans les rangs des Forces armés nigériennes (FAN), et pour la période sus indiquée ? C’est un recrutement de 4.081 éléments repartis en 172 officiers, 663 sous-officiers, 3 000 hommes de rang de l’armée de terre, 200 officiers et sous-officiers de l’armée de l’air. Pour la Gendarmerie nationale (GN), il s’agit de 1 558 élèves gendarmes. Par rapport aux ressources matérielles, les FDS ont été dotées de nouveaux avions, hélicoptères et aéronefs, de matériels roulants et d’équipements militaires adéquats ainsi que de la remise en état opérationnel de toute la flotte aérienne existante. Dans le cadre de la coopération militaire, deux avions de reconnaissance équipés de caméra multifonctions ont été offerts par les États-Unis d’Amérique. A cela, s’ajoute un équipement en matériel dont les plus récents sont 100 véhicules Toyota station ont été acquis par les FAN, 114 véhicules militaires composés des véhicules légers et lourds, des blindés et des engins spécifiques pour la GN, commande de 16 avions de guerre et drones, 5 autres avions de guerre existants ont fait l’objet de maintenance ainsi qu’un Système de radar terrestre commandé. Sur le plan des infrastructures, 16 constructions incluant les blocs administratifs et des murs de clôture ont été réalisées en faveur des FAN et 7 unités de la GN. A ces constructions s’ajoute la réhabilitation de 35 autres infrastructures dont 14 pour les FAN et 21 pour la GN entre 2021 et 2022. En outre, plusieurs commissariats de police, postes frontaliers de sécurité et unités de protection civile ont été construits dans les régions de Maradi, Agadez, Tillabéri, Diffa et Zinder. C’est par exemple la construction de la caserne de la Compagnie mobile de contrôle des frontières (CMCF) de Birni N’Konni, du bureau de la GNN de Tesker, des murs de clôture des commissariats de police de Boboye, Dioundiou, Matameye et Gouré, des 5 murs de clôture de la GNN et (v) 3 blocs (administratif et sanitaires) au niveau des casernes de la protection civile à Niamey, des 7 unités de la GNN et 6 unités de la police nationale ont été réhabilitées sans oublier les 80 bornes intermédiaires ont été construites et installées dans le cadre de la délimitation des frontières. Ces efforts conjugués à bien d’autres dans divers aspects ont permis de maintenir la maison inviolée en dépit des assauts incessants de ses ennemis. Et le Niger tiendra encore ! .

Mourtala ISSA

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