La saison des pluies s’installe progressivement au Niger et Niamey, la capitale connait déjà le calvaire des eaux stagnantes. Certaines rues sont déjà impraticables. Certaines voies bloquées, certains caniveaux bouchés et certains goudrons dégradés. Les conséquences des eaux stagnantes avec leurs moustiques constituent un sérieux défi au quotidien pour les riverains, notamment sur le transport, la circulation (le va et vient quotidien), la pollution de l’environnement avec les odeurs nauséabondes, mais aussi un gite privilégié pour les moustiques et autres insectes. Bassora fait partie des quartiers de Niamey les plus touchés par les problèmes d’accès à la ville et de circulation au quotidien. Les habitants du quartier vivent une situation très difficile depuis des décennies à chaque saison pluvieuse. Selon Sofiane Malan Habou dit Baaban Madjid, un habitant du quartier Bassora depuis plus de 10 ans rencontré à côté du camp de garde «pendant la saison pluvieuse, les rues sont totalement impraticables avec la stagnation des eaux qui engendrent les problèmes de la voirie. Le manque de caniveaux provoque des inondations dans des maisons, surtout quand la pluie tombe la nuit on a tous les problèmes du monde concernant l’évacuation et chaque ménage ne se soucie que de la devanture de sa maison», s’indigne-t-il. «L’état des routes expose les véhicules à des pannes fréquentes et les taxis et autres Faba-Faba de l’axe Wadata-Bassora exigent des montants élevés pour le transport afin de faire face aux multiples risques. Cet éternel manège rend le trafic très difficile pour les usagers», explique Sofiane qui nous a même confiés qu’à côté de la petite porte du camp de garde, l’on assiste même à la pêche des silures après la saison de pluie. «Nous lançons un vibrant appel à l’endroit des autorités de bien vouloir nous réparer les routes, car les habitants du quartier Bassora comme d’autres à Niamey vivent dans un véritable calvaire humain».
Ramatou Oumar LABARAN