Pour lutter contre la corruption, il n’y a pas dix mille solutions que de sévir, dixit le président de la République Mohamed Bazoum dans un entretien qu’il a accordé il y a plusieurs mois de cela à un média international. Cet engagement du premier magistrat du pays est-il en train d’être mis en application par les institutions en charge de réprimer la corruption ? Pourrait-il en être ainsi dans l’affaire dite «rapatriement du corps du colonel des douanes alias John ?».
Ceux qui pensaient avoir réussi à contourner la justice se sont trompés. Il y aura une poursuite au pénal. Ce sera bien évidemment après l’épuisement de la procédure devant le tribunal du commerce. C’est à ce niveau qu’on est. Le 10 août prochain ce tribunal écoutera l’expert commis sur cette affaire dans son rapport de mission de Bruxelles. Selon des informations de première main, le rapatriement du corps du colonel John de Bruxelles (lieu de son décès) à Niamey (sa destination) aurait coûté en tout et pour tout environ 3 millions de F CFA et non 83 millions de F CFA comme écrit dans un chèque libellé par la Direction générale des douanes pour le compte de l’Agence africaine de voyage et de tourisme en 2018. Qui a alors essayé de gruger l’Etat dans cette affaire ? Qui se cache derrière l’Agence africaine de voyage et de tourisme qui, sans avoir exécuté le contrat de rapatriement (celui-ci ayant été pris en charge par une tierce personne) a émis une facture de 83 millions de F CFA dont un chèque a même été libellé ? Les réponses à ces questions qui sortiront du tribunal du commerce et bien d’autres jetteront les jalons d’une poursuite au pénal, qui au finish conclurait au châtiment des responsables de cette tentative de tricherie. En droit pénal, la tentative équivaut à l’infraction elle-même. Vivement l’éclatement de la vérité dans cette affaire afin de dissuader tous ceux qui seraient tentés par des tels agissements .
Oumarou KANE