Terrorisme, banditisme, trafic de drogue, immigration clandestine, dérèglement climatique, Covid-19, guerre en Ukraine…, de tous ces maux dominant le monde, le Niger n’est pas épargné. Tout de même, le pays de Mohamed Bazoum, l’un des plus vastes d’Afrique (1 267 000 Km² de superficie), désertique sur plus de ¾ de son étendue, avec un taux de scolarisation parmi les plus bas de la planète, est en train de tracer son chemin sur la voie du développement. Ses atouts : des potentialités minières et énergétiques inestimables, un peuple résilient et des dirigeants engagés et déterminés.
Les perspectives économiques du Niger s’annoncent prometteuses. Toutes les données et projections des experts concordent sur une croissance parmi en flèche de l’économie nigérienne. Cette embellie qui se profile à l’horizon n’est pas que sur papier. Dans les faits de tous les jours, des chantiers commencent à jaillir de la terre. On en veut pour preuves ces quelques-uns. Cap pour le PENB pour juillet 2023 En avril dernier, plus de 170 kilomètres du PENB (Pipeline Export Niger-Bénin) ont été déjà réalisés sur les 1950. Démarrés en mai 2021, les travaux de construction du PENB prendront fin, selon les délais contractuels, en juillet 2023. Avec le PENB la production du brut nigérien sera multipliée par 5, passant de 20 000 barils/jour à 100 000 barils/jour. L’exportation pétrolière va générer de ressources importantes pour le Niger. Les premières retombées économiques qui seront générées de cette exploitation du brut sont attendues en 2023. Le barrage de Kandadji prend forme Cette fois, c’est la bonne. En 2025, les Nigériens verront la concrétisation de leur vieux rêve. Une fois réalisés, le barrage et son réservoir permettront d’irriguer 45 000 hectares de terres à l’horizon 2034, selon un rythme d’aménagement progressif de 1 000 hectares à 2 000 hectares par an en moyenne, et ainsi de booster la production agricole du Niger. Aussi avec le barrage de Kandadji, finie la dépendance énergétique du pays. Avec une productivité annuelle de l’ordre de 629 Gwh, le Niger sera dans la possibilité de vendre de l’électricité à plusieurs de ses voisins et de générer de ressources financières importantes. Les travaux de construction de la voie ferrée Kano-Maradi avancent normalement Booster davantage les échanges commerciaux entre le Niger et son grand voisin le Nigeria, c’est l’objectif principal poursuivi à travers la construction de la voie ferrée Kano-Maradivia Jigawa Kastina. En vue de la concrétisation de ce projet novateur, le Niger et le Nigeria n’ont pas perdu du temps. Lancés le 9 février dernier au Niger, les travaux de construction de cette voie ferrée longue de 284 kilomètres se poursuivent normalement et s’achèveront en 2023. De l’uranium à l’horizon 2025 Quand quelqu’un laisse, quelqu’un d’autre prend dit l’adage. Alors même que la COMINAK (Compagnie Minière d’Akouta) règle les derniers détails pour son retrait des affaires de l’uranium au Niger, le géant canadien Global Atomic Corporation prépare son entrée en action en 2023 avec l’exploitation de la mine d’uranium de Dasa (région d’Agadez). Cette annonce a été faite par le Président Directeur Général de cette compagnie canadienne Stephen G Roman en visite au Niger, au sortir d’une audience avec le Président de la République Mohamed Bazoum le 10 août 2022. Le début de la production de la mine de Dasa est projeté pour 2025. Coup d’accélérateur en vue de la concrétisation du projet gazoduc Nigeria-Niger-Algérie En février 2022, le Niger, le Nigeria et l’Algérie procédaient à Niamey à la mise en place d’une Task Force chargée du suivi du projet commun de gazoduc inscrit dans les priorités du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). Depuis lors, les choses sont allées à la vitesse de la lumière. En juin de cette même année déjà, un autre pas sera franchi à Abuja en vue de la normalisation de ce projet. Rendez-vous fut pris pour le mois de juillet à Alger en vue de la signature d’un mémorandum d’entente sur la concrétisation dudit projet du gazoduc transsaharien long de plus de 4 000 kilomètres. Une fois réalisé ce gazoduc permettra d’exporter plus de 30 milliards de mètres cubes de gaz en direction de l’Europe. Comme on peut le voir, il y a beaucoup d’argent en vue pour le Niger, ne serait qu’à travers ces grands projets, sans oublier tout ce qu’ils vont générer en termes d’emplois et autres opportunités pour le développement des régions et localités dans lesquelles ils prendront forme. Reste à faire en sorte que cette embellie économique soit profitable aux Nigériens . Oumarou KANE