Depuis quelques temps, la situation sécuritaire au Burkina Faso est plus que jamais préoccupante. Une situation qui endeuille chaque fois le pays avec sa série de tueries. Seytenga et Bourzanga constituent des plaises vives ! Alors que les Forces de défense et de sécurité (FDS) se battent jours et nuits pour défendre l’intégrité du Faso, l’on assiste malgré tout à une perte de biens et de vies humaines. L’organisation communautaire CEDEAO observe au lieu d’aider directement le pays puisqu’elle a compris le mal burkinabè. Pendant ce temps, les terroristes gagnent de plus en plus du temps et du terrain. Car il ne passe un mois sans qu’une obscure attaque terroriste ne défie l’Etat du Faso. Aujourd’hui, on peut prétendre que la menace terroriste dans le pays tend vers son paroxysme. Face à cette situation, le Président du Faso engage la société en consultant tout ce que le pays possède comme sages ou autorités en vue d’asseoir la paix et la sécurité. Il fait appel à toutes les forces vives du pays à faire la paix et regarder dans la même direction dans l’intérêt supérieur du Burkina Faso. Pour atteindre un tel objectif, le Président du Faso a invité l’ensemble des ex-chefs d’Etat du pays à une rencontre de haut niveau sur la paix et la sécurité au Faso en vue d’aboutir vite à une réconciliation nationale. L’objectif visé par le Président du Faso à travers cette rencontre des ex-chefs d’Etat consiste à mutualiser toutes les forces du pays pour trouver une solution urgente au phénomène d’insécurité, qui menace le Faso. Pendant que certaines personnes voient en cette initiative du Président du Faso Paul-Henri Damiba une forme de contournement d’une décision de justice dans l’affaire du procès de Thomas Sankara, d’un côté, certains trouvent très juste l’option Damiba pour gagner du temps, de l’autre côté. Parmi les condamnés dans ledit procès figure l’ex-chef d’Etat Blaise Campaoré, qui prend part à la rencontre. Avec ses 27 ans d’expérience à la commande du Burkina Faso, l’on peut sans risque de se tromper dire qu’il pourrait bien être l’un des hommes de la situation. Il est vrai que face au péril réel en la demeure, le Président dispose des moyens légaux (prérogatives) pour faire appel à qui il veut et lui octroyer une liberté d’exercer sa mission. Donc, les Burkinabè doivent mettre de l’eau dans leur vin et placer l’intérêt supérieur de la nation au-dessus des pensées politiciennes pour faire face à la situation en toute responsabilité. Paul-Henri Damiba est-il l’homme de la situation ? Pendant que le président du Faso Paul-Henri Damiba multiplie ses stratégies de lutte contre le terrorisme, certains doutent de ses compétences. En effet, certains citoyens burkinabè restent sur une position de méfiance quant à la capacité de leadership des autorités de transition à faire face au défi sécuritaire. L’homme de la situation serait celui ou ceux qui auront travaillé à vite favoriser l’avènement des élections générales apaisées et dans des conditions favorables . Mamoudou DJIBO
