Les 30 juin et 1er juillet 2022 s’est tenu à Agadez, un forum de la paix. Ce forum qui a pour thème : «Paix, sécurité et cohésion sociale», s’est déroulé en présence du Président de la République Mohamed Bazoum. Dans un entretien accordé en marge de cet événement, le ministre d’Etat à la Présidence, Rhissa Ag Boula a livré à l’opinion nationale l’objectif de cette rencontre ayant réuni les leaders politiques, administrateurs et surtout les leaders communautaires du Nord de notre pays. Maintenir la paix, qui prévaut dans cette zone, en dépit des chocs tels que l’effondrement de l’Etat libyen et la déferlante dissémination des armes dans le Sahel. «Il faut rendre à César ce qui appartient à César», dit-on. Cette règle, le ministre Rhissa Ag Boula ne s’en est pas soustrait. A l’entame de son entretien, il a tenu à préciser que le forum intercommunautaire d’Agadez est une idée du président de la République. Face à la menace réelle que constitue la circulation des armes depuis la faillite de l’Etat libyen, ayant engendré une multiplication des trafics et des groupes armés qui en ont le contrôle, les autorités de notre pays ont fait l’option d’impliquer les communautés afin d’éviter «un foyer de tension» supplémentaire, a indiqué le ministre Ag Boula. «Nous avons demandé aux différentes communautés qui occupent ces espaces de se rencontrer en deux jours (le 30 et le 1er,) sous le patronage du Président de la République et discuter de ces questions sécuritaires pour sortir renforcer la quiétude dans ces espaces-là», a-t-il ajouté avant de poursuivre que «l’objectif c’est de continuer à renforcer, consolider la paix, qui existe déjà dans ces espaces-là et continuer à la sortie et de dégager les conditions de lutte contre les trafics et les groupes armés». Il est revenu sur le travail de fond mené sous la houlette du président Issoufou Mahamadou dont le forum et les actions subséquentes n’en sont que le prolongement, selon lui, et conduits à l’époque par celui qui a été ministre des Affaires étrangères et surtout ministre de l’Intérieur sous la présidence Issoufou, j’ai nommé le Président de la République Mohamed Bazoum. «Si le Niger est resté, pendant dix ans stable, malgré les menaces qui l’entourent (…) il était un pays gouverné, c’est grâce au président Issoufou», a-t-il dit. L’ancien chef rebelle qui a aujourd’hui tout misé sur la République est revenu sur son implication, aux côtés d’un «certain nombre de leaders» dans les choix des options stratégiques, qui ont porté des résultats. Ces «décisions les plus importantes qui ont fait que le Niger est resté stable jusqu’aujourd’hui» qu’évoque non sans conviction le ministre Ag Boula, l’un des leaders les plus influents de la communauté touarègue du Niger et au-delà ont pesé dans le choix de la majorité des leaders touareg du Niger de «rester dans la République» à l’inverse de leurs frères maliens. Le ministre Rhissa Ag Boula de conclure par un appel à la jeunesse à se recentrer sur des objectifs nobles que sont la recherche de la paix et de la quiétude sociale dans notre pays, sans lesquelles aucun développement n’est envisageable.
M. I