Le Boulevard Tanimoune, un des projets far de l’ex-chef d’Etat du Niger Issoufou Mahamadou dans le cadre de son programme de modernisation des villes nigériennes et le projet concernant la capitale a pris le nom de Niamey Nyala. Le choix de ce nom «Tanimoune» que porte ce boulevard n’est pas fortuit, car il s’agit du nom de l’illustre guerrier Sultan de Zinder. Inauguré le lundi 3 avril 2017 ce boulevard long de 21,8 km est financé par la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) à hauteur de plus de 23 milliards de francs CFA. Ce boulevard, qui quitte du rond-point de la gare ferroviaire jusqu’au rond-point Nigelec centrale derrière le cimetière musulman de Yantala traversant plusieurs quartiers de la capitale Niamey et fait la fierté des usagers depuis son inauguration et continue de l’être. Avant la réalisation du bitumage, nul ne peut imaginer emprunter cette route dans son état initial piteux mais aujourd’hui sa réalisation a créé une décongestion totale de la ville de Niamey lorsqu’on veut joindre les deux bouts de la capitale, à savoir le Sud et le Nord. L’on se souvient encore des propos de Oumar Diarra, représentant de la BOAD lors de l’inauguration de ce boulevard où il a apprécié positivement selon nos confrères de l’ONEP, les efforts du gouvernement dans le secteur de l’entretien routier et encourage les autorités à poursuivre la mise en œuvre de la directive relative à la charge à l’essieu pour laquelle il s’en est réjoui et rappelle que son institution a mis à la disposition du Niger une enveloppe financière de 382 milliards pour le maintien ou la réalisation des infrastructures. Aujourd’hui, cinq ans après son inauguration, nous assistons à la dégradation progressive de ce joyau au niveau de Bobiel non loin de la station-service ORIBA dudit quartier. C’est sur une distance d’environ 200 mètres où la voie, le goudron est quasiment impraticable. Une situation qui n’est pas sans conséquence. Selon un spécialiste des travaux publics qui s’est confié à nous, ce phénomène est lié à plusieurs facteurs. D’abord, il y a le problème de densitomètre, lorsque l’endroit est mal compacté cela favorise l’aspect d’humidité. Surtout qu’à ce niveau c’est un endroit connu pour sa nappe frelatée moins profonde comme en attestent les jardins aux alentours. Il y a aussi le facteur de système de freinage. En plus, c’est une voie sur laquelle le flux de trafic des gros porteurs surtout les camions Bene qui transportent du sable est important depuis la mise en circulation du troisième pond de Niamey dénommé pond Général Seyni Kountché. Pour pallier ce problème, deux solutions sont envisageables : soit prévoir un ouvrage à cet endroit ou décaper complètement le sol et faire à nouveau un apport (remballage) afin de sauver cette partie du boulevard Tanimoune. Selon un riverain que nous avons approché, la dégradation de cette partie du boulevard a commencé dès la première année de sa mise en circulation. Selon ce même riverain, cette dégradation du goudron n’est pas sans conséquence, car ils assistent chaque fois à des accidents de circulation, du fait du mauvais état de la route, soit entre engins ou encore une voiture qui tente un mauvaise manœuvre qui finit sa course les roues en l’air. A cette allure de la dégradation de ce tronçon, il est plus qu’urgent que les autorités en charge des travaux publics prennent des mesures et engager des travaux de réhabilitation de cette partie du boulevard Tanimoune afin de préserver ce joyau qui fait la fierté des usagers en particulier et les Nigériens en général .
Mamoudou DJIBO