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Société

Situation politique nationale: Un retour au calme mais précaire

La scène politique nationale connaît depuis peu une accalmie certaine. Cette situation favorable à la gouvernance du président Mohamed Bazoum avait déjà été amorcée en fin de l’année dernière. Le dernier acte majeur a été le fait pour le candidat malheureux à la dernière présidentielle de rejoindre son siège à l’Assemblée nationale. Au lendemain du second tour de la présidentielle de février 2021, la tension était dans les airs. Elle a atteint un seuil intenable au lendemain de la proclamation des résultats définitifs de l’élection. Des échauffourées s’en étaient suivies à Niamey jusqu’à la tentative de renversement des institutions démocratiques à seulement 48 heures de la première passation démocratique du pouvoir dans notre pays. Sitôt installé à la tête de l’Etat, le président Mohamed Bazoum a commencé par poser des actes qui ont eu le mérite de convaincre jusqu’au plus sceptique citoyen de bonne foi coupant ainsi l’herbe sous les pieds des acteurs politiques tentés par la manipulation de l’opinion. C’est sans doute cela qui a présidé au choix fait par son adversaire au second tour de s’en remettre aux juridictions tant nationales que communautaires pour faire valoir sa victoire revendiquée. La durée de la procédure a émoussé les ardeurs des boutefeux. En avril dernier, le ralliement à la majorité présidentielle d’Ibrahim Yacoubou et son Kishin-Kassa (KK) a contribué à accentuer le déséquilibre en faveur de la majorité au pouvoir dans les rapports de force. Puis le président du Moden Lumana (le principal parti d’opposition) a fini par occuper son poste de chef de file de l’opposition. L’arrêt de la Cour de justice de la CEDEAO, déboutant le candidat Mahamane Ousmane de ses prétentions a fini par clore le débat politique peu éthique, en même temps que le contentieux. Après un peu plus d’une année de boycott, Mahamane Ousmane a fini par siéger à l’Assemblée nationale, le parlement nigérien. Pour de nombreux observateurs, c’est la fin de toutes les contestations politiques projetées en vue prendre le pouvoir et le début d’une opposition républicaine. C’est du reste ce qu’a indiqué, Kané Kadaouré Habibou, un autre candidat malheureux et soutien de Mahamane Ousmane au second tour sur son compte twitter. Mais, c’est sans compter l’imagination fertile des hommes politiques et leur envie de faire feu de tout bois, sans vergogne. Autant dire que le calme qui semble être revenu dans le landernau politique nigérien n’est que précaire à moins que la bestialité politique ne s’exprime par le contraire. Il ne manque plus que les réunions du Conseil national du dialogue politique (CNDP) pour entériner voire couronner et entretenir ce climat favorable à un débat politique «civilisé» ! .

M. I

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