MOURYA
Actualités

Affaire 49 mercenaires ivoiriens au Mali: Qui dit vrai ? Qui ment ?

Après la sortie du ministre de l’Administration territoriale, porte-parole du gouvernement malien, le colonel Abdoulaye Maïga, accusant la Côte d’Ivoire d’avoir envoyé 49 mercenaires pour «dynamiter» la Transition, le Conseil national de sécurité a réagi le 12 juillet dernier. Dénégations, et références juridiques à l’appui, le pays de Ouattara a tout rejeté en bloc, en affirmant que ces 49 militaires ont été dûment envoyés pour le compte de la société Sahelian Aviation Service (SAS), mais non pour la MINUSMA. Que tous les papiers étaient en règle, invalidant du coup les dires du colonel Maïga, alléguant que sur les documents des suspectés étaient mentionnés «maçon, mécanicien, peintre …» comme profession. Eu égard à toutes ces faussetés ou méprises, la Côte d’Ivoire exige la libération de ses 49 soldats qui sont bel et bien en mission. A ce chœur de réprobation étatique s’est jointe celle du porte-parole de la MINUSMA, Olivier Salgado, qui infirme également les propos de l’autorité malienne. Ces 49 soldats ivoiriens sont descendus à l’aéroport de Bamako au vu et au su des autorités compétentes dira-t-il en substance. Pour lui, tout ce qui s’est passé, est habituel et il n’y a pas de quoi fouetter un chat. L’ONU a également donné de la voix, en soutenant qu’il ne s’agit point de militaires destinés à la MINUSMA. Qui dit vrai ? Qui flirte avec la vérité ? Toujours est-il que non seulement, s’il s’agit d’une tentative de coup d’Etat, c’est grossier comme stratégie. Ensuite, pourquoi une simple relève du 8e détachement des Eléments nationaux de soutien (NSE) suscite-t-elle autant de grabuge ? Bamako veut-il rendre la monnaie de sa pièce à Abidjan soupçonné d’avoir été à la base des sanctions au sein de la CEDEAO ? Vraie tentative de putsch, ou faux coup d’Etat pour doper encore plus l’envergure d’un Goïta, qui tient à se présenter à la prochaine présidentielle ? En tout état de cause, s’il n’y a pas de preuve, il est grand temps de poser balle à terre, et régler ce problème diplomatiquement car l’espace CEDEAO est déjà assez surchauffé comme ça pour qu’on n’en rajoute pas. Tout semble indiquer qu’il y a eu un quiproquo fait à dessein ou pas. A moins que ce ne soit une histoire de deal, car si le Mali veut que cette sécurité, de SAS soit assurée par les FAMa, c’est qu’il y a une affaire d’espèces sonnantes et trébuchantes. Là encore, la diplomatie peut gérer, c’est connu l’argent n’aime pas le bruit, et plus sérieusement, la sous-région a besoin de paix .

Mourya, la voix du niger

Articles similaires

Laisser un comentaire